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Les médias sont indispensables à la démocratie

L'invité Jon Pult à propos du paquet d'aide aux médias

© Katja Leudolph

Une information dispensée par des médias indépendants dans toutes les régions est centrale pour la démocratie. Lorsque les médias sont mis à mal économiquement et ne peuvent plus se financer eux-mêmes, nous devons les soutenir. Ce n’est pas pour rien que les médias sont désignés comme le quatrième pouvoir de l’Etat. Pour un pays quadrilingue, fédéraliste et à démocratie directe comme la Suisse, leur importance est d’autant plus grande. Des médias indépendants, en particulier aussi dans les régions, sont essentiels pour la démocratie.

Aujourd’hui, le journalisme et la diversité des médias souffrent grandement. On assiste à la suppression d’effectifs dans les rédactions, les journaux s’amincissent et toujours plus de titres luttent pour leur survie. La raison principale en est la baisse des recettes publicitaires, au moyen desquelles le journalisme se finançait jusqu’à présent. En une dizaine d’années, les recettes publicitaires des médias suisses ont diminué de plus de moitié ! Cette baisse ne signifie pas pour autant qu’il y ait aujourd’hui moins de publicité. Bien au contraire. Les recettes publicitaires coulent à flot, mais une part croissante de cet argent arrive en Californie, chez les géants de la technologie comme Google et Facebook. Nous avons donc besoin d’un oui au paquet d’aide aux médias le 13 février 2022.

Grâce à ce bon compromis, nous venons à la rescousse des journaux et magazines restants, nous encourageons les médias en ligne tournés vers l’avenir, nous renforçons la base financière des radios et des chaînes de télévision privées et soutenons l’ensemble du système médiatique via la formation, les agences et le soutien de projets dans le domaine de l’informatique. Tout cela est nécessaire si nous voulons que la population bénéficie à l’avenir aussi de journaux, radios, chaînes de télévision et portails en ligne indépendants, qui informent sur leur région, leur commune, leur ville – et en français, auf deutsch, in italiano ed eir in rumantsch !
 

Jon Pult (37 ans) a grandi dans un environnement trilingue et parle aujourd’hui couramment l’italien, le romanche et l’allemand. Il habite à Coire, a fait des études d’histoire et travaille depuis des années comme consultant en stratégie et en communication. Il est conseiller national grison, vice-président du PS Suisse et président de la Commission des transports et des télécommunications, qui est compétente pour la politique des médias. Il s’engage pour une politique des médias progressiste qui favorise un journalisme indépendant et une couverture médiatique de qualité dans toutes les régions linguistiques.

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