Il n’est pas facile de réunir autour d’une table des journalistes et imprimeurs venus de toute la Suisse. Non pas parce qu’ils sont en désaccord, mais parce qu’ils travaillent énormément, à des heures irrégulières et difficilement conciliables avec d’autres activités.

Dès le rachat d’Edipresse par Tamedia SA et son redimensionnement en une entreprise à caractère national, qui dicte les conditions de travail de la branche, syndicom a tenté de fixer une date.

Début juin, il est enfin parvenu à réunir à Berne les représentants de plusieurs commissions d’entreprise / du personnel. Par la suite, ils ont rédigé ensemble une lettre ouverte à la direction, pour l’inviter à une discussion. Il y a eu plusieurs tentatives dans ce sens, mais c’est la première démarche en commun.

« Nous sommes bien conscients des difficultés que traverse la branche des médias, écrivent les commissions d’entreprise et du personnel. Il est toutefois incompréhensible à nos yeux que la direction de l’entreprise tienne à maintenir un rendement de 15 % malgré ces difficultés ». Et d’ajouter : « Il est hors de question que le personnel de Tamedia continue d’être saigné à seule fin de maintenir cet objectif totalement irréaliste. (…) Nous vous réitérons donc notre demande de renoncer à votre objectif et de tout mettre en œuvre pour restaurer la confiance du personnel ».

Pour calmer le jeu, la direction a promis d’envisager une rencontre après la pause estivale. Mais le programme d’austérité à hauteur de 34 millions (annoncé il y a plusieurs mois) n’a été ni relativisé ni retiré. Suite à la séance du conseil d’administration de Tamedia du 15 août, des décisions de restructuration pourraient être annoncées ces prochains jours. Nous ne lâcherons pas prise.