Article

Mettons la pression – sur les éditeurs

Pour la première fois, le 16 septembre, les représentants des grandes imprimeries de journaux auraient dû venir négocier en personne avec les commissions du personnel (CoPe) et les syndicats. Deux jours avant la date convenue, les représentants des imprimeries de Tamedia, Ringier, NZZ et AZ Medien se sont décommandés.

Le refus de discussion des imprimeries de journaux est un affront : non seulement à l’égard des commissions d’entreprise qui étaient disposées à relancer des négociations, mais également à l’égard des quatre délégués présents du syndicat patronal Viscom, censés justifier et imposer des exigences disproportionnées.

Dans le cas où leurs revendications ne passeraient pas, certaines imprimeries de grands groupes de presse menacent évidemment de quitter Viscom. Mais sans avoir le courage de répondre personnellement de leurs exigences.

Exigences absurdes

Malgré ce mépris blessant, les présidents des commissions ont prouvé leur bonne volonté et donné leurs arguments aux délégués de Viscom.

Ceux-ci ne souffrent pas du franc fort. C’est un marché intérieur qui exporte à peine. Elles créent elles-mêmes la concurrence et la pression sur les prix !

Si l’on suivait les demandes déraisonnables des imprimeurs de journaux, cela signifierait :

• 500 à 900 fr. de salaire en moins suite à la réduction des suppléments pour le travail de nuit de 60 % ou 90 % à 40 % (à chaque fois avec les 10 % de compensation en temps requis par la loi).

• Travail gratuit de 200 à 300 fr. en cas de prolongation du temps de travail hebdomadaire à 42 heures.

• Jusqu’à plus de 300 fr. de perte mensuelle de salaire en cas de suppression de l´allocation complémentaire pour les pauses si tu ne peux pas quitter ta place de travail (art. 205 4.b).

• Perte de 100 fr. ou plus par mois en cas de suppression des suppléments de repas et de la possibilité de constituer une épargne paritaire.

Le refus de discuter et les exigences scandaleuses des imprimeurs de journaux dénotent un mépris total pour les collègues qui travaillent la nuit.

La retraite anticipée reste sur la table

Le 26 août dernier s’est déroulée la 2e ronde de négociation entre syndicom-Syna et Viscom. Même si le climat était moins tendu qu’en juin, il reste une grande distance entre les partenaires sociaux. Les syndicats ont défendu leur principale revendication : un modèle de retraite anticipée non seulement applicable mais aussi nécessaire. À chaque réorganisation, à chaque fermeture d’entreprise, le personnel âgé est celui qui est le plus touché et souvent contraint à avoir recours au chômage. Mais ce modèle permet aussi aux jeunes de trouver une place de travail et de rester dans la branche après l’apprentissage.

Viscom avait clairement admis au début de la négociation que ses revendications sont un démantèlement du CCT, mais argumente que c’est la situation de la branche qui le demande. Pour eux, cela justifie donc les 42 heures comme horaire normal de travail partout et la diminution des suppléments pour le travail de nuit, aussi dans les imprimeries de journaux.

Démantèlement : pas question !

Pour syndicom il est hors de question que ceux et celles qui travaillent de nuit puissent perdre entre 800 fr. et plus de 1000 fr. par mois à cause de l’introduction des 42 heures comme horaire de base et de la baisse des suppléments de nuit. Les problèmes de la branche ne peuvent pas se résoudre sur le dos des travailleuses et travailleurs. La prochaine ronde de négociation aura lieu le 30 septembre.

Mobilisation !

Nous voulons nous mobiliser et augmenter la pression. Prends donc contact avec nos secrétariats (adresses sous www.syndicom.ch) et demande à organiser une rencontre ou une assemblée dans ton entreprise ou ta région. Aide-nous à mobiliser les collègues et à gagner de nouveaux membres.

La lutte continue, mettons la pression !

Veuille réserver la date du 5 décembre 2015 . Il y aura une conférence de branche CCT industrie graphique à Berne.

Restez informées

Personnellement, rapidement et directement

Vous voulez savoir pourquoi nous nous engageons. Abonnez-vous à nos newsletters! Si vous avez des demandes personnelles, nos secrétaires régionaux seront heureux d’y répondre.

syndicom près de chez toi

Les secrétariats régionaux te conseillent de manière compétente

Deviens membre