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Mieux protéger les indépendant-e-s

Journée syndicom

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Le groupe d’intérêts Indépendant-e-s de syndicom a organisé un congrès international « Travailler en indépendant dans le monde numérique », samedi dernier à la Maison des Générations à Berne. Le congrès a rassemblé des membres de syndicom et des indépendant-e-s venus de toute la Suisse. Le but était de faire le point sur la situation des indépendant-e-s en Suisse et en Europe dans le contexte de la digitalisation de notre société.

Regula Stämpfli, politologue et journaliste suisse, a dressé un portrait des indépendant-e-s dans le monde numérique. Pour elle, les indépendant-e-s se trouvent devant 10 peurs dont celles de ne pas avoir de travail ou que les machines deviennent meilleures que les êtres humains. Une solution est de redevenir créatif et de reprendre sa liberté par rapport au monde numérique. Selon elle, il faudrait passer d’une société dystopique qui empêche le bonheur des citoyens à une société utopique où l’on décide notamment de se réapproprier son propre corps et ses données. Elle plaide également pour une taxe sur le transfert des données.

En Allemagne

Quant à Gundula Lasch, présidente de la commission fédérale allemande des indépendant-e-s du syndicat ver.di, qui compte deux millions de membres, elle a présenté la situation dans son pays. En Allemagne, il y a environ 4 millions d’indépendant-e-s dont 2,1 millions qui travaillent seuls. Les indépendant-e-s ayant un risque important de tomber dans la précarité, elle plaide pour un honoraire minimal par branche pour les protéger. Comme la digitalisation est un phénomène mondial, elle propose aux syndicats nationaux d’intensifier leur coordination et d’utiliser les possibilités offertes par la digitalisation pour mener des actions communes.

En France
Grégoire Leclercq, président de la Fédération française des auto-entrepreneurs qui rassemble 80’000 membres a présenté l’évolution des modes de travail en France et donné des pistes de réflexion sur l’ubérisation. Les autoentrepreneurs sont aujourd’hui 1,3 million en France mais leur chiffre d’affaires moyen net reste encore faible, autour des 10’500 euros par année. Certains se retrouvent précarisés dans une activité qui ne leur permet pas vraiment de vivre. Il considère par ailleurs que l’ubérisation est une opportunité qui peut être créatrice de croissance pour les autoentrepreneurs mais qu’il faut réguler. Il en appelle à l’organisation d’un colloque international sur la situation des indépendants.

En conclusion de ce congrès, les participant-e-s demandent que les indépendant-e-s soient mieux protégés pour éviter qu’ils ne tombent dans la précarité et que des actions médiatiques soient menées et coordonnées au niveau international pour mieux faire connaître la situation des indépendant-e-s auprès du grand public.

Grégoire Praz pour le GI Indépendant-e-s

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