Naxoo : dérive consentie et qui continue ou redressement et reprise en main ?
Monsieur le Maire, Monsieur le Président du Conseil municipal, Mesdames et Messieurs les Conseillers administratifs, Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux,
A l’initiative du référendum municipal contre la privatisation de Naxoo / 022 Télégenève et la prise de contrôle totale de l’entreprise par la multinationale UPC Cablecom, la section genevoise de syndicom tient à vous faire part aujourd’hui de sa préoccupation et de son mécontentement. En effet, à bientôt quatre mois de la décision populaire, nous ne voyons et n’entendons pas les autorités de la Ville s’engager sérieusement pour donner suite au message des urnes, comme les citoyen·ne·s seraient en droit de l’attendre.
Rappelons que les référendaires, dont notre syndicat en première ligne, appuyés par la Communauté genevoise d’Action syndicale (CGAS), ont été suivis par une nette majorité populaire. Nous demandions de préserver les emplois à Genève et les conditions de travail des salarié·e·s de l’entreprise. […]
Nous sommes en droit d’attendre que les autorités municipales et les élu·e·s municipaux des divers partis, reconnaissent loyalement le verdict des urnes, changent leur fusil d’épaule, élaborent et rendent publique une perspective claire pour l’entreprise, qui permette à celle-ci et à ses employé·e·s de se mettre au travail au service de la population dans la direction tracée par le vote populaire.
Or nous avons assisté récemment à un renouvellement partiel de certains représentant·e·s municipaux au Conseil d’administration de Naxoo par le Conseil municipal, comme s’il s’agissait d’une affaire de routine, sans qu’aucun mandat ni orientation ne soient donnés à ces élu·e·s par la Ville. [...]
Cette attitude est irresponsable, elle péjore l’avenir de l’entreprise, menace les emplois, démotive les employé·e·s. Nous vous demandons d’en finir avec cette dérive consentie pour vous donner les moyens d’une reprise en main et d’un redressement indispensables.
Si vous prenez ce tournant nécessaire, vous bénéficierez de l’appui sans réserve de notre syndicat. Si vous vous y refusez, nous n’aurons pas d’autre choix que d’en appeler à l’opinion publique à ce sujet.