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Non à l’arrêt de l’impression de la FO à Neuchâtel et ses conséquences sur l’emploi

Ce mardi 27 septembre, le Grand Conseil neuchâtelois doit décider du passage de la Feuille Officielle (FO) à une version purement numérique. La commission du personnel de l’imprimerie Messeiller et syndicom, syndicat des médias et de la communication, ont fait part aux député·e·s le 22 septembre de leur demande de suspendre ce vote et de renvoyer le projet en commission.

Pour expliquer leur situation aux député-e-s et à la presse et faire part de leur mécontentement, les travailleuses et travailleurs de l’imprimerie Messeiller et syndicom seront présents à un :


Rassemblement
Mardi 27 septembre à 13h
devant le Grand Conseil neuchâtelois

Le Conseil d’Etat a envoyé au Grand Conseil, le 25 avril 2016, un projet de loi modifiant la loi sur la Feuille officielle (FO). Ce projet de loi vise à supprimer la version imprimée de la FO qui serait remplacée dès le 1er janvier 2017 par une version électronique. Ce projet de loi sera traité le 27 septembre en début de séance en débat restreint, ce qui limite la discussion sur le sujet.

Emplois et désindustrialisation

Environ 10 personnes travaillent à l’Imprimerie Messeiller et certaines plus particulièrement à la réalisation de la FO. Si la version imprimée venait à disparaître, ces postes de travail seraient sérieusement compromis et le retour à l’emploi du personnel concerné serait difficile (surtout pour les plus de 50 ans), vu la situation du canton et de l’industrie graphique dans son ensemble.

Ces travailleurs-euses ont œuvré pendant des années à la publication des décisions des instances démocratiques du canton, des obligations administratives des citoyen·ne·s ou des sociétés, comme des recommandations sanitaires ou d’ordre préservant le bien-commun.

Malgré le fait que la commission du personnel de l’imprimerie Messeiller et syndicom aient attiré l’attention des pouvoirs publics sur les conséquences sociales du projet et les pertes d’emploi, il n’y a eu aucune consultation du personnel qui s’occupe actuellement de la réalisation de la FO et cette dimension est absente du débat – déjà restreint - au Grand Conseil.

Demande de renvoi en commission

Les travailleuses et travailleurs qui œuvrent à la réalisation de la FO ainsi que syndicom, demandent à être entendus afin que la version imprimée subsiste parallèlement à la version internet. En effet, c’est de cette façon que cela fonctionne dans beaucoup de cantons, afin de permettre aux personnes qui ne disposent pas d’un accès à internet, ou plus simplement qui préfèrent la version papier, puissent continuer à disposer de ce choix. A l’instar de Genève, on pourrait également prévoir une période de 5 à 10 ans pour que cette transition de l’imprimé au digital se fasse de manière graduelle.

Par ailleurs, si la version imprimée de la FO devait disparaître, nous demandons à ce que les travailleuses et travailleurs impactés soient reclassés par l’Etat de Neuchâtel, dans l’un ou l’autre de ses services ou fonctions (Centre d’impression, Economat Cantonal, Centrale Commune d’Achat, prépresse etc…). Au besoin, une formation continue pourrait être prévue.

Dans l’immédiat, nous demandons aux député·e·s de suspendre le projet et de le renvoyer en commission, pour que les conséquences sociales et économiques de cette décision, en termes d’emploi, mais aussi de maintien du patrimoine industriel du Canton de Neuchâtel, puissent être prises en compte et que des réponses puissent être apportées aux questions que nous posons.

Vous trouverez tous les détails dans la lettre au Conseil d’Etat (PDF)

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