Le groupe d’intérêt (GI) Migration a été confronté fin 2010 à un énorme défi lors de la naissance de syndicom, qui a hérité du GI Migration de comedia. Aucun travail de migration institutionnalisé n’avait été effectué auparavant au Syndicat­ de la Communication. Les personnes issues de la migration n’étaient présentes ni dans les organes de l’organisation ni dans les sections. Cela a changé. Aujourd’hui, le GI Migration – tout comme les GI Indépendants et Retraités – est présent dans tous les organes de syndicom mais avec des ressources très limitées.

Déjà des répercussions visibles

Après trois ans à peine, nous présentons pour élection à la conférence des migrations du 29 juin une commission des migrations bien mélangée : tous les secteurs, toutes les grandes régions et neuf nationalités y sont représentés. Comparé­ à d’autres organes qui ont des ressources supplémentaires et disposent de structures performantes depuis plusieurs décennies, nous avons atteint aussi bien le quota de femmes que de jeunes. Mais ce n’est pas tout : nous présentons trois projets-pilotes performants dans les régions de Berne et de Zurich, ainsi que dans le centre de distribution de la Poste à Härkingen (voir édition du 9 septembre 2011). Les répercussions sont visibles sur toute l’organisation, puisque sur le total des nouvelles admissions, la proportion de migrant·e·s s’élève aujourd’hui à plus de 25 %.

Ne pas se reposer sur ses lauriers

Les succès remportés durant la première législature ne signifient pas pour autant que nous sommes déjà arrivés au but. Lors d’un processus intense qui a commencé avec la conférence du futur en juin 2012 (voir édition du 13 juin 2012), la commission des migrations a élaboré pour l’organisation une charte dont elle a tiré des objectifs pour la prochaine législature. Nous comptons poursuivre la régionalisation introduite avec les projets-pilotes, développer et ancrer dans les CCT la formation continue spécifique pour les membres issus de la migration, créer de nouveaux cours pour les membres et le personnel, et diffuser davantage d’informations dans les langues parlées par les migrants. La commission des migrations montre ainsi que les migrant·e·s ne sont pas seulement des membres de syndicom, mais aussi des personnes aptes à influencer la politique du syndicat.

L’analyse du GI Migration a montré très clairement que les ressources limitées empêchent cet organe de grandir. Le rôle peu clair des interlocuteurs dans les secrétariats régionaux a notamment aussi été abordé. Ces derniers, d’importance capitale pour le développement régional, doivent être soutenus dans leur travail.