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On paie déjà beaucoup pour des rentes trop basses – et ça n’est pas fini!

13e rente AVS : avis négatif de la commission du Conseil national

Quiconque a travaillé toute sa vie mérite une bonne rente. Or la rente AVS moyenne avoisine 1 800 francs par mois. Personne ne peut en vivre aujourd’hui. Il est donc bien clair pour l’USS que l’heure est venue d’apporter une réponse concrète au problème des rentes trop basses. Or bien que le Parlement soit tenu de respecter la Constitution fédérale, qui promet depuis 50 ans des rentes AVS couvrant les besoins vitaux, la commission du Conseil national refuse d’assumer sa responsabilité sur ce dossier.

(USS) Il faut renforcer l’AVS, afin qu’après une vie professionnelle astreignante les travailleuses et travailleurs obtiennent une rente financièrement abordable et correcte. C’est précisément ce que demande l’initiative populaire pour une 13e rente AVS. Car l’AVS est le seul pilier de prévoyance auquel tout le monde cotise – et tout un chacun profite des améliorations directes apportées aux rentes – les femmes notamment. Ainsi, le 2e pilier n’offre aucune protection face à l’inflation et aucune garantie non plus des prestations de rente, en échange des cotisations salariales versées. En outre, de nombreuses personnes professionnellement actives ont subi cette année de lourdes pertes avec les fonds du 3e pilier tant vantés par les banques. L’initiative pour une 13e rente AVS est plus importante que jamais dans le contexte actuel. Les rentes déjà en chute libre des caisses de pensions sont encore grignotées par l’inflation et par l’explosion des primes des caisses-maladie. Les revenus de tous les bénéficiaires de rentes tant présents que futurs sont donc fortement sous pression. Les rapports publiés par l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) font eux aussi état de ces pertes de pouvoir d’achat imminentes.

Même les partisan-e-s d’AVS 21 l’avaient admis : pour les femmes en particulier, mais aussi pour les hommes percevant de bas revenus, les rentes sont bien souvent insuffisantes. Or la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) continue de se cacher derrière des scénarios financiers très noirs et de refuser l’initiative populaire, sans vouloir entendre parler d’un contre-projet. Elle a même balayé les mesures proposées en faveur des ménages de retraités les plus défavorisés. On a parfois l’impression que la commission n’a toujours pas compris que l’acceptation sur le fil d’AVS 21 est une véritable aubaine pour l’AVS. Même avec les scénarios prudents du Conseil fédéral, le premier pilier réalisera d’ici 2030 quasiment 20 milliards d’excédents.

Les scénarios financiers à long terme jusqu’en 2050 demandés par la commission sont peu fiables selon le Conseil fédéral et unilatéraux de surcroît, comme ils n’abordent que les coûts. La Confédération ne les juge donc guère utiles, faute de pertinence informative. Or le fait que la majorité de la commission veuille malgré tout discuter sur la base de ces chiffres amène à un autre constat. Les élu-e-s se soucient moins de la situation financière réelle de l’AVS que d’affaiblir la principale assurance sociale de Suisse – au profit d’une prévoyance vieillesse privatisée, que seuls les très hauts revenus pourront s’offrir et qui permettra aux banques et aux assureurs de s’enrichir.

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