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Où s’arrêtera le démantèlement de ses rédactions par Tamedia ?

C’est le magazine en ligne Republik qui le révélait mardi soir, un nouveau plan de licenciement a été annoncé par Tamedia en Suisse alémanique. Au total, une vingtaine de postes supprimés dont la moitié dans les rédactions et l’autre au sein de Tamedia Editorial Services.

[Translate to Français:] TX Group Zürich

Le plus grand éditeur du pays entend-il vider complètement ses rédactions de leur personnel? Ces nouvelles suppressions de postes ne sont en effet que le dernier – et sans aucun doute pas l’ultime – épisode d’un gigantesque démantèlement entamé il y a plusieurs années maintenant. Suppression de titres, fusions de rédactions, licenciements, mises à la retraite anticipée forcées, Tamedia réduit toujours plus le nombres de collaboratrices et collaborateurs au sein de ses rédactions. Tout en continuant à verser de juteux dividendes à ses actionnaires parmi lesquels le principal, la famille Supino, propriétaire de TX Group. Alors que ses employé-e-s alternent entre plans d’économie, vagues de licenciements et réduction de postes, la direction générale et les actionnaires de l’éditeur zurichois continuent à recevoir des millions. Comble du cynisme, en 2021 un dividende spécial a même été versée, compensant ainsi largement celui qui n’avait pas été versé l’année précédente, année de covid et de soutien étatique. Depuis son introduction en bourse, plus d’un milliard de francs a été distribué aux actionnaires du groupe.

Parallèlement à ça, le plus grand éditeur du pays refuse d’assumer sa responsabilité sociale et préfère la faire porter par l’Etat. En effet en feignant de dissimuler une partie de ses licenciements sous couvert de retraites anticipées forcées, il précarise des employé-e-s qui n’auront d’autre choix que de demander l’aide de la collectivité. Et l’irresponsabilité de Tamedia est la même pour les nombreux employé-e-s qu’elle envoie au chômage puis pour certain-e-s d’entre eux au social lorsqu’il s’avère impossible de trouver un emploi dans un secteur aussi sinistré que celui des médias.

On serait en droit d’espérer du plus grand éditeur de presse qu’il montre l’exemple en préservant les emplois, en investissant dans son personnel, notamment en le formant aux transformations importantes du secteur plutôt qu’en multipliant les plans d’économie et les licenciements.

syndicom est évidemment aux côtés des employé-e-s du groupe et continuera à soutenir avec force le personnel dans toutes ses luttes et actions contre les mesures de démantèlement, pour le respect du dialogue social ainsi que pour la négociation d’une CCT pour les rédactions en Suisse alémanique.

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