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Paroles de journalistes

« Nous sommes là par solidarité. Il faut un salaire décent, progressif tout au long de la carrière qui nous permette d’assurer notre métier : fournir une information de qualité et diverse. Nous ne voulons pas devenir le fast-food de la presse, comme aux Etats-Unis, où les salariés de la branche sont en grève car payés à 7,25 dollars de l’heure. »

Dominique Botti, journaliste, SDR du groupe Le Matin.

« Camarades. J’ai un message pour les lecteurs et citoyens, et pour nos actionnaires, patrons et éditeurs. Le métier de journaliste – et j’en suis l’incarnation en ce moment – est aussi une prise de risque citoyenne. Lorsque cela tourne mal, lorsque des gens visés par des enquêtes soutenus par une justice partiale se mettent à nous attaquer, c’est personnellement que nous sommes attaqués. En ce moment, je le vis dans ma chair, dans ma tête, dans mon travail. Jusque dans ma famille. Et ce risque citoyen, pénal, lié à notre métier, mérite salaire. Il y a aussi un risque à payer, Messieurs les éditeurs, Madame la patronne en chef. Sinon, nous devrons bientôt nous cacher dans les cuisines d’un fast-food de la presse sans saveur. Vive le journalisme épicé et justement rétribué ! »

Ludovic Rocchi, Le Matin.

« Ces minima, il faut les conserver. Il faut qu’ils soient évolutifs car c’est un vrai signe de reconnaissance dans la profession. C’est aussi l’avenir et la motivation des jeunes qui sont en jeu. Comment les motiver avec des salaires comparativement assez bas, d’autant plus s’ils sont plafonnés ? La vraie bataille, c’est d’obtenir une convention nettement améliorée et des minima, le tout au niveau suisse. Au-delà des salaires, il y a des conditions de travail. Dans les rédactions, on ne parle plus que de « surproductivité ». On ne réengage plus après un départ à la retraite. Et on voudrait en plus moins nous payer ? Cela ne va pas. »

Laurence Bezaguet, Tribune de Genève.

« Si même des journalistes de Ringier­ se mettent à signer des pétitions, c’est que la situation est grave ! Notre engagement a été massif. Il s’agit de défendre la qualité du travail. A L’Hebdo, il y a eu 28 départs en sept ans. Cela signifie que ce travail devient moins intéressant. L’ensem­ble des conditions de travail se péjorent, pour tout le monde. Nous sommes ici pour les défendre. »

Frédéric Vassaux, L’Illustré.

Photos de Botti, Rocchi, Bezaguet et Vassaux dans : O :\Redaktion\Layout\2013\13\Bilder\ActionCCTromandie - photos Yves Sancey

Sans doute faudra-t-il les recadrer serrés.

+ Une photo plan large:

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