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Pas question de mener une réforme des retraites sur le dos des femmes !

Les femmes touchent des rentes inférieures d’un tiers à celles des hommes. Or malgré ces écarts de rentes scandaleux, le Conseil national a adopté à son tour une réforme de l’AVS sur leur dos. Il est bien clair pour l’Union syndicale suisse (USS) que le relèvement de l’âge de la retraite à 65 ans, avec le démantèlement des rentes qui s’ensuit pour les femmes, ne saurait être accepté. Le financement additionnel par les taux d’intérêt négatifs de la BNS offre une lueur d’espoir. Le Conseil national prouve au passage qu’une AVS sûre avec de meilleures rentes est possible, à condition que la volonté politique soit là.

© USS

(USS) Quiconque a travaillé sa vie durant mérite une bonne retraite. C’est d’ailleurs ce que prévoit la Constitution fédérale depuis près de 50 ans. Or la réalité est hélas bien différente. Les femmes en particulier perçoivent des rentes qui ne suffisent guère pour vivre. Aujourd’hui, la moitié des femmes partant à la retraite doivent s’en sortir avec moins de 2934 francs de rente par mois. C’est beaucoup trop peu ! Le Parlement exige néanmoins que leur rente soit rabotée de 1200 francs par an. Aucune amélioration n’est à l’ordre du jour.

Les mesures adoptées pour la génération transitoire sont elles aussi scandaleuses : avec la réduction de la période de transition de neuf ans à six, même les femmes proches de la retraite subiront de plein fouet les baisses de rentes. C’est un nouveau coup dur pour les femmes professionnellement actives âgées de 55 ans aujourd’hui, qui font les frais depuis plus de dix ans, dans le 2e pilier, des taux d’intérêt en chute libre et des baisses de rentes. La génération transitoire n’est pas épargnée : pour plus de la moitié des femmes concernées, AVS 21 implique une baisse de rente par rapport au statu quo. Les femmes qui ont un emploi sont particulièrement touchées. Même la possibilité – pourtant neutre en termes de coûts – de prendre une préretraite à 62 ans passerait à la trappe. Sans la moindre explication, à moins bien sûr qu’il ne s’agisse de préparer le terrain à un relèvement général de l’âge de la retraite.

Le oui au financement additionnel de l’AVS par les intérêts négatifs de la BNS montre toutefois qu’une AVS sûre, offrant de meilleures rentes, et donc une réforme sans démantèlement des prestations aux dépens des femmes est possible – à condition que la volonté politique soit là.

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