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Plus de protection pour les seniors

Licenciements, importantes difficultés à retrouver du travail, chômage de longue durée, emplois précaires, détérioration des assurances sociales : l’Union syndicale suisse a brossé un sombre tableau de la situation des travailleurs de 50 ans et plus. Après la table ronde qui a suivi, les premiers résultats sont plutôt maigres.

 

Dans certaines branches, les travailleurs et travailleuses de 55 ans et plus, voire dès 50 ans, sont plus souvent licenciés aujourd’hui que par le passé. Ils ont ensuite beaucoup plus de difficultés que les jeunes à retrouver un emploi, doivent plus souvent accepter des emplois précaires ou ont besoin, une fois arrivés en fin de droit, de l’aide sociale, ce qui provoque des pertes importantes en matière de rentes de vieillesse. Selon Daniel Lampart, le premier secrétaire et économiste en chef de l’Union syndicale suisse (USS), tout cela a pour effet que celles et ceux qui travaillent encore craignent eux aussi toujours plus pour leur emploi.

Contre l’exclusion croissante des travailleurs et travailleuses âgés, l’USS a présenté le 16 avril un programme détaillé de mesures à prendre. Au centre de ces mesures se trouve, selon Paul Rechsteiner, le président de l’USS, la protection insuffisante contre le licenciement : « Si [le tabou du licenciement des collaborateurs et collaboratrices méritants de longue date] a disparu, il faut alors mettre en place une protection efficace contre le licenciement des travailleurs et travailleuses âgés occupés dans l’entreprise depuis longtemps. » L’interdiction de discriminer doit s’appliquer au recrutement de personnel. Elle exige aussi l’égalité de traitement des travailleurs et travailleuses de 50 ans et plus en matière de position dans l’entreprise, de formation continue et de rémunération. En outre, s’ils sont contraints de recourir à l’aide sociale, l’avoir de 2e pilier des salarié∙e∙s âgés – et donc leur future rente – doit être préservé.

Premières mesures timides

La Confédération, les cantons et les partenaires sociaux ont discuté le 27 avril des problèmes des travailleurs et travailleuses âgés lors d’une conférence nationale sur cette question et décidé les premières mesures à prendre. Malheureusement, les résultats obtenus sont nettement inférieurs à ce qu’avait demandé publiquement l’USS (voir ci-contre).

Mais un processus a été mis en marche, qui reconnaît au niveau fédéral la réalité des problèmes et le climat de peur, et permettra d’élaborer des solutions.

Parmi les mesures décidées, l’USS se félicite surtout des suivantes :

  • l’engagement pris par les employeurs de publier des offres d’emploi neutres sous l’angle de l’âge ;
  • la disposition à étudier de plus près les problèmes de prévoyance des personnes âgées en fin de droit (en cas d’aide sociale, obligation de retirer son avoir du 2e pilier et, une fois à la retraite, pas de perception sous forme de rente) et à mettre au point des mesures sur ces questions ;
  • les mesures prévues en matière de formation initiale et continue ;
  • l’examen de la création, dans les cantons de centres destinés aux salarié∙e∙s ainsi qu’aux chômeurs et chômeuses âgés. (USS)

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