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Plus d‘excuses : que débutent les négociations CCT !

Le report des négociations destinées à conclure une CCT pour les professionnels des médias alémaniques aura été aussi long qu’une grossesse. Mais les obstacles devraient désormais être levés. Les conditions de travail dans la branche vont enfin être fixées. Le syndicat et l’association patronale veulent entamer les négociations.

 

Une chose est claire, les obstacles aux négociations étaient posés : Hanspeter Lebrument, ancien président de l’association alémanique des éditeurs et chef de file autoproclamé de l’opposition aux négociations CCT, a laissé une solide empreinte pour empêcher la mise en place d’une CCT. Comme les grands patrons des médias l’avaient laissé entendre en 2015 déjà, ils ont posé une condition préalable stricte à l’ouverture de négociations, lors du congrès de l’association des éditeurs qui s’est tenu en septembre 2016 : impressum devait d’abord démissionner de l’association. Pour des raisons historiques, l’association patronale est en effet associée aux éditeurs. D’un point de vue syndical, c’est une situation anachronique, qui date du temps où les éditeurs et les journalistes entretenaient des relations plus amicales. Cette objection-alibi de l’association patronale a soulevé de nombreuses discussions au sein d’impressum. Ce qui est compréhensible, dans la mesure où la coopération entre les deux associations n’avait jamais constitué un obstacle aux négociations CCT dans les décennies précédentes. Pas même en 1990, lorsque syndicom (respectivement les syndicats précurseurs USJ, puis comedia) a rejoint les parties signataires.

Les revendications des professionnels des médias

Ce faux problème écarté, l’association patronale n’a plus aucun prétexte pour ne pas entamer les négociations. Le catalogue de revendications des professionnels des médias est prêt. Celles-ci ont été formulées sur la base d’un vaste sondage réalisé conjointement par syndicom et impressum en Suisse alémanique et au Tessin. Selon les résultats de ce sondage, qui peuvent être consultés sur mediengav.ch, voici les principales revendications à défendre :

  • Les journalistes veulent ancrer des salaires minimaux dans la CCT. Pour comparaison : dans la CCT en vigueur en Suisse romande, le salaire à l’embauche s’élève à 5843 francs la première année et les honoraires minimaux des free-lance à 563 francs par jour.
  • Un plan social décent doit être mis en œuvre en cas de suppressions d’emplois.
  • Concernant les assurances sociales, les revendications sont également très claires : le congé maternité doit être supérieur au minimum légal et correspondre à un salaire complet, le congé paternité doit être amélioré. Par ailleurs, 5 semaines de vacances (respectivement 6 semaines pour les plus de 50 ans) ainsi qu’une semaine de congé supplémentaire en cas d’horaire irrégulier doivent être accordées.

Groupons-nous derrière la CCT

Après douze ans de vide contractuel, présenter une CCT qui réponde à ces besoins ne sera pas chose aisée. Tous les professionnels des médias doivent s’unir pour y parvenir. Les salarié·e·s et les free-lance, les journalistes et les photographes, les professionnels expérimentés et les nouveaux venus, les employé·e·s du print et des rédactions online. L’union fait la force.

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