Article

Réaliser l’égalité salariale avec des contrôles sur l’ensemble du territoire

Assemblée des délégué(e)s de l’USS

Les délégué(e)s de l’Union syndicale suisse (USS) ont adopté ce vendredi un ensemble de mesures contre la discrimination salariale des femmes. L’inégalité de traitement subie par celles-ci 20 ans après l’introduction de la loi sur l’égalité entre femmes et hommes n’a toujours pas disparu. Selon les chiffres de la toute dernière enquête suisse sur la structure des salaires, les écarts de salaire entre hommes et femmes se sont même creusés, passant de 18,4 à 18,9 %.

Comme le montre l’échec du Dialogue sur l’égalité des salaires, impossible de supprimer la discrimination salariale avec des mesures librement décidées. Avec à l’esprit les décisions que va prendre le Conseil fédéral quant aux prochaines étapes, les délégué(e)s de l’USS demandent des contrôles sur l’ensemble du territoire. Ces derniers devraient être organisés par une autorité nationale tripartie disposant de ressources en suffisance et d’une compétence d’intervention. La qualité pour agir et un système d’amendes sont aussi nécessaires. Il faut en outre que les entreprises contrôlent à intervalles réguliers leur structure salariale avec la participation des syndicats et informent sur les résultats obtenus.

Les délégué(e)s de l’USS ont également dressé le bilan de la campagne sur le salaire minimum. Si le résultat de la votation est certes décevant, l’initiative sur les salaires minimums est parvenue à améliorer substantiellement la situation salariale de nombreux travailleurs et travailleuses de Suisse. La limite de 4 000 francs est entrée dans les têtes. Mais après le refus d’un salaire minimum légal, le problème des bas salaires attend toujours une solution. On trouve encore trop de moutons noirs qui versent des salaires de dumping. Pour les délégué(e)s de l’USS, il est donc clair qu’ils continueront à se battre pour des salaires qui permettent de vivre décemment. Aux patrons qui ont tressé pendant la campagne des couronnes aux conventions collectives de travail (CCT) négociées par les partenaires sociaux d’assumer leurs responsabilité. Les syndicats vont les prendre maintenant au mot. Et ils continueront de dénoncer demain ceux qui refuseront de négocier et verseront des salaires de dumping.

À la faveur d’une rétrospective de la votation du 9 février, les délégué(e)s de l’USS ont constaté que l’acceptation de l’initiative « Contre l’immigration de masse » représente un danger pour tous les salarié(e)s de Suisse. Si les personnes sans passeport suisse sont à l’avenir moins bien traités, ce seront aussi les salaires et les conditions de travail de tous les salarié(e)s qui seront malmenés. Les délégué(e)s ont confirmé la revendication d’une mise en œuvre de l’initiative qui préserve les accords bilatéraux et ne discrimine pas les travailleurs et travailleuses sans passeport à croix blanche. Et on ne saurait accepter que les séjours de courte durée soient favorisés ou qu’un nouveau statut de saisonnier soit introduit. La protection des salaires doit être améliorée, pas démantelée. Enfin, l’USS combattra énergiquement l’initiative d’ECOPOP. (USS)

Restez informées

Personnellement, rapidement et directement

Vous voulez savoir pourquoi nous nous engageons. Abonnez-vous à nos newsletters! Si vous avez des demandes personnelles, nos secrétaires régionaux seront heureux d’y répondre.

syndicom près de chez toi

Les secrétariats régionaux te conseillent de manière compétente

Deviens membre