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Régulariser les employées de maison

Une coalition a demandé au Conseil fédéral de reconnaître le travail domestique. 21 875 signatures remises pour des autorisations de séjour. Campagne aussi sur Vaud et Genève.

 

« Aucune employée de maison n’est illégale ». C’est l’idée défendue par 30 organisations (dont syndicom) membres de l’association « Reconnaître le travail domestique - régulariser les sans-papiers » qui a remis, le 5 mars, une pétition au Conseil fédéral munie de 21 875 signatures.

Equipée de balais, de sprays nettoyants et autres chiffons, une petite armée a fait crisser les dalles de la place Fédérale. Le but de la manifestation était d’attirer l’attention sur les employées de maison – au féminin, car 90 % des personnes travaillant dans ce domaine sont des femmes. Parmi elles, 40 000 à 100 000 travailleraient en Suisse sans posséder d’autorisation de séjour.

« Une régularisation des personnes sans statut légal (sans-papiers) s’impose, surtout et avant tout après la votation du 9 février », a dit la présidente de l’association lors de la remise des signatures devant le Palais fédéral. En vue du changement imminent – dans une perspective restrictive – du cadre législatif en matière d’immigration, elle a mis en garde contre le risque de « résoudre » le problème sur le dos des sans-papiers : « La demande de main-d’œuvre de la part de l’économie restant identique, davantage de sans-papiers devront exécuter ce travail si les conditions d’octroi d’une autorisation de séjour se durcissent. »

A Genève, une centaine de personnes munies de seaux, de brosses et de balais ont manifesté en silence, le 13 mars, devant le Grand Conseil. Environ 7000 employées domestiques en situation illégale, à 90 % des femmes, travaillent dans ce canton, dans des conditions de vie et de travail précaires et sans accès à la protection sociale. Le comité exige aussi que le canton réactive la demande de régularisation collective faite en 2005.

Le 20 mars, le groupe vaudois de la campagne remettait une pétition de 10 000 signatures à l’attention du Conseil d’Etat. Pour le groupe vaudois, ce large soutien montre une sensibilité de la population vaudoise à la situation des travailleuses précaires de ce secteur. (YS)

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