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Revendications slariales 2015: Hausses d’en majorité 2 à 2,5 %

Des pans importants de l’économie suisse vont bien. Les résultats présentés par les entreprises sont bons. L’argent pour des hausses sensibles de salaire est donc là. Et le besoin de rattrapage concernant les salarié(e)s ordinaires parle en faveur de hausses substantielles. Leurs salaires n’ont en effet pas suivi le rythme de l’augmentation de la productivité du travail. Selon la branche, les syndicats de l’Union syndicale suisse (USS) demandent des hausses de salaires se situant pour leur majorité entre 2 et 2,5 %.

Ce sont les professionnel(le)s au bénéfice d’un apprentissage qui doivent surtout en profiter. Entre 2002 et 2012, leurs salaires n’ont augmenté que de tout juste 3 %, contre 18 % pour ceux des cadres supérieurs. Si cette tendance se maintient, le système tant vanté de la formation professionnelle suisse s’en trouvera toujours plus ébranlé. « L’apprentissage professionnel n’a d’avenir que si les travailleurs et travailleuses titulaires d’un apprentissage peuvent vivre décemment de leur salaire et envisager de fonder une famille », souligne Paul Rechsteiner, le président de l’USS.

Pour que les bas et moyens revenus reçoivent la part de la bonne marche des affaires qu’ils méritent, il faut des hausses de salaire générales. Car, les hausses individuelles profitent avant tout aux hauts et très hauts revenus. Les entreprises doivent aussi agir contre les discriminations salariales à l’encontre des femmes en accordant des hausses de salaires ciblées et en pratiquant ici une transparence totale.

Les travailleurs et travailleuses de la construction méritent une nette augmentation réelle de leurs salaires. Les bénéfices des entreprises de cette branche augmentent, une branche où la pression et le stress sont importants : « Alors que depuis sept ans le secteur principal de la construction engrange d’importants gains de productivité (+9,3 %), les salaires réels sont restés à la traîne (+5 %) », précise Vania Alleva, la coprésidente du syndicat Unia. Les capacités de l’industrie aussi sont bien exploitées. Dans la chimie et la pharma, Unia demande au moins 150 francs pour tout le monde et 100 francs pour les salarié(e)s de l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux ainsi que de l’industrie des produits alimentaires et des boissons.

Pour la Poste, PostFinance et CarPostal Suisse SA, syndicom (Syndicat des médias et de la communication) veut une hausse de 2,5 %. Étant donné les bénéfices engrangés, son président, Alain Carrupt, estime indiqué un relèvement significatif des salaires. Concernant Swisscom, une croissance de la masse salariale de 1,8 % a été fixée en février déjà. Sinon, syndicom revendique une augmentation de 2 % dans la branche des télécoms en raison des bons résultats du premier semestre. Et 100 francs pour tout le monde sont demandés dans la branche des arts graphiques et des médias.

Concernant les CFF, il s’agit de rattraper le retard accumulé ces dernières années dans l’évolution des salaires. Pour nombre d’entreprises de transport concessionnaires, les revendications du SEV (Syndicat du personnel des transports) seront de 2 % environ. Enfin, le ssp (Syndicat suisse des services publics) veut, pour les pouvoirs publics, que les hausses, passages aux échelons supérieurs et avancements soient pleinement garantis. (USS)

  • Contribution d'Alain Carrupt

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