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Salaires minimaux obtenus par la négociation

Les syndicats ont exigé une augmentation de 200 francs en faveur des catégories salariales les plus basses du CCT lors des négociations qui viennent de s’achever. Nous avons obtenu gain de cause pour les salaires à l’embauche dès la fin de l’apprentissage et pour les personnes non qualifiées.

 

En exigeant une augmentation de 200 francs des catégories de revenu les plus basses (CCT art. 221), syndicom et Syna visaient à rétablir à peu près le niveau des salaires du CCT de 1988(!). Nous avons rappelé à Viscom la responsabilité sociale qui lui incombe en lui demandant de  mettre enfin un terme à des salaires aussi bas.


Viscom a longtemps opposé un refus catégorique à toute augmentation des bas salaires en arguant notamment que: «Avant de pouvoir distribuer quoique ce soit, il faut d’abord gagner de l’argent», ou «Les syndicats ne doivent pas accélérer à l’aide du CCT le déclin des entreprises indépendantes de traitement de l’impression». Après pas moins de sept rondes de négociations, nous sommes finalement parvenus à ouvrir une brèche pour deux catégories salariales – les salaires minimaux suivants sont donc applicables à partir du 1er juillet 2013 :

  • Le salaire d’embauche pour les jeunes au bénéfice d’une formation sera désormais de 4‘200 francs (+ 200.–!) de la 1re à la 4e année de service; dès la 5e année dans la profession, minimum reste de 4'500 francs; malheureusement pour les jeunes professionnels des reliures industrielles, le salaire d’embauche à la sortie de l’apprentissage reste de Fr. 3'900.- seulement pour les formations de 4 ans, de Fr. 3'800.- pour celles de 3 ans et Fr. 3'700.- pour 2 ans de formation.
  • Les employés non qualifiés (art. 221, al. 1e.) ont désormais droit à 3‘800 francs au minimum (+ 200 .–!); mais, ici aussi, pour les personnes non qualifiées travaillant dans les entreprises de reliure  industrielle, le salaire mensuel minimal reste malheureusement fixé à 3'500 francs.

Manifestement, Viscom se refuse à reconnaître pleinement ces progrès. Selon nos informations, certaines entreprises entendent donner une interprétation « spéciale » au terme « reliure ou de finition industrielle », interprétation différente de celle qui prévalait précdemment.


Il n’est pas seulement question, en l’occurrence, des entreprises post-presse ou des entreprises de reliure, si souvent évoquées dans les négociations, où les employés non qualifiés ont droit à un salaire minimal de seulement 3‘500 francs. Certains employeurs voudraient n’appliquer le salaire minimal de Fr. 4‘200.– que pour les employés au bénéfice d’une formation (art. 221, al. 1a)  de polygraphes et d’imprimeurs (technologues en impression). Si on les suivait, les collaborateurs des départements de finition et de reliure internes aux imprimeries de travaux de ville et de journaux n’obtiendraient qu’un salaire minimal de 3‘900 francs dans les 4 premières années d’embauche, comme leurs collègues des entreprises de reliure  industrielle !


Nous ne pouvons accepter une telle interprétation arbitraire du résultat des négociations et des déclarations des représentants de Viscom, pourtant officiellement inscrites dans les procès-verbaux  des négociations. Nous vous invitons donc instamment à prendre immédiatement contact avec le secrétariat régional de syndicom dans votre région si vous entendez parler d’une telle situation, si vous ou l’un de vos collègues êtes concernés. Ensemble, nous ferons en sorte que les personnes concernées puissent faire valoir leurs droits.


Secrétariat central syndicom, branche Industrie graphique et emballage
Hans-Peter Graf et Roland Kreuzer

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