Situation difficile des indépendants et freelances - le canton de Bâle-Ville fournit une solution sensée
Avec huit autres organisations, syndicom demande au Conseil fédéral de présenter enfin des solutions uniformes qui tiennent compte de la situation extraordinaire
Immédiatement et sans bureaucratie. Voilà comment devrait se concrétiser l’aide que le Conseil fédéral a annoncée aux indépendants le 20 mars dernier à la suite de la crise du coronavirus. Or la situation actuelle est bien différente: des milliers de demandes s’entassent auprès des caisses de compensation, une grande partie des indépendants n’entrent pas en ligne de compte dans le paquet d’aide et pour ceux qui reçoivent effectivement une indemnité, celle-ci n’est pas suffisante. Des mesures de soutien uniformes et claires s’imposent au-delà des frontières cantonales. Et pour tous les indépendants et freelances.
Bâle-Ville a mis en place un système qui peut contribuer à résoudre ces problèmes. Non bureaucratique, muni d’une ordonnance qui tient sur une page, avec un formulaire d’inscription qui peut être rempli en 30 minutes, le canton promet un soutien qui suffit pour survivre. Contrairement à la plupart des autres cantons, Bâle-Ville garantit un taux minimum de 98 francs par jour et ne limite pas les indemnités journalières aux événements annulés. Ainsi, avec une perte de 100%, les indépendants reçoivent au moins 3000 francs par mois. Cette sorte de minimum vital suffit pour couvrir les coûts de la vie et les dépenses courantes les plus importantes.
Pour garantir les existences professionnelles, il faut des mesures sans faille
syndicom et huit autres organisations du domaine de la communication et de la création demandent donc au Conseil fédéral de prendre exemple sur la solution de Bâle-Ville et de présenter enfin des mesures efficaces mercredi prochain, trois semaines après le début de la situation extraordinaire, dans la mesure promise:
- Il faut un soutien pour tous les indépendants qui, en raison des mesures prises contre la pandémie du coronavirus, ne reçoivent plus aucune commande ou les voient chuter massivement.
- Il faut une indemnité journalière pour chaque jour, en fonction des pertes de revenu, au lieu d’une indemnité limitée aux événements déjà annulés. Là où la vie sociale et économique s’est arrêtée, de nombreux indépendants ne reçoivent presque plus de commandes, voire plus aucune.
- Il faut un taux journalier minimum d’au moins 100 CHF par jour. La base actuelle de calcul du taux journalier génère un montant insuffisant pour en vivre pour de nombreux travailleurs indépendants.
Dans le cadre des coûts globaux de l’aide économique COVID, le paquet d’aide requis pour les indépendants devrait être modéré et représenter de l’argent très bien investi pour le redémarrage ultérieur de la vie économique suisse. Si l’aide ne parvient pas aux travailleurs indépendants, nombre d’entre eux devront se résigner à recourir à l’aide sociale. syndicom et les autres organisations signataires offrent leur soutien et leur expertise pour l’élaboration d’ordonnances.