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Succès pour les revendications syndicales !

Le OUI à l’initiative sur les soins infirmiers est une excellente nouvelle pour le personnel de santé et pour la qualité des soins en Suisse. Le texte adopté doit être rapidement mis en œuvre. Outre la nécessaire offensive de formation, il faut agir en particulier sur les rémunérations, les effectifs et les conditions de travail. Et renoncer aux renforcements de la logique de profit dans le système de santé.

(USS) L’acceptation de l’initiative sur les soins infirmiers est une excellente nouvelle ! Le soutien très net du peuple et des cantons à l’amélioration des conditions de formation et de travail dans une branche professionnelle n’a pas de précédent récent. La pandémie n’a fait que mettre en évidence ce que les syndicats dénonçaient depuis des années : la pression massive sur le personnel des soins conduit à une situation d’instabilité problématique pour le système de santé et à une pénibilité inacceptable. Le soutien apporté au personnel de santé est un signal important pour l’ensemble des gens qui travaillent et pour les demandes des syndicats.

La décision d’aujourd’hui trace la feuille de route pour des progrès attendus et nécessaires. Le renforcement de la formation nécessite une coopération intense des cantons, à laquelle la Confédération devra veiller. Les bases légales permettant de concrétiser les autres aspects de l’initiative – et en particulier les améliorations des conditions de travail – doivent rapidement faire l’objet d’une consultation des syndicats puis de décisions de la Confédération. Des augmentations d’effectifs et de salaires doivent intervenir rapidement pour les soignant-e-s diplômés visés par l’initiative. Toutefois, une détente efficace et réelle de la situation n’est possible que si l’ensemble des professions des soins bénéficient de revalorisation. C’est là également une réponse nécessaire aux mobilisations collectives dans ce secteur qui ont eu lieu dans de nombreuses institutions de soins du pays.

Pour l’Union syndicale suisse (USS), le OUI très net est aussi un signal contre les projets de privatisation et de renforcement du pouvoir des caisses d’assurance-maladie dans le pilotage du système. Un service public de la santé ne peut pas uniquement dépendre de rémunérations à l’acte. La pandémie a démontré la nécessité au contraire de conserver des marges de manœuvre et des réserves de capacité, ce qui signifie aussi une baisse de la pression au travail pour les travailleuses et travailleurs des soins. Ainsi, le projet de financement uniforme des prestations ambulatoires et stationnaires tel qu’il est actuellement discuté au Parlement n’est simplement pas compatible avec une mise en œuvre sérieuse de l’initiative sur les soins infirmiers.

Loi COVID-19 : prolonger des aides qui ont fait leurs preuves

L’USS salue le OUI à la loi COVID-19. Alors que l’évolution de la pandémie reste très imprévisible, le maintien de la base légale pour les soutiens financiers aux travailleuses et travailleurs dont le travail ou les revenus sont menacés est essentiel. Pour les syndicats, la garantie des emplois et des salaires doit continuer à aller de pair avec toutes les actions nécessaires visant à endiguer la progression de la pandémie. De la même manière, la protection de la santé sur les lieux de travail doit être maintenue – et surtout mise en œuvre et contrôlée sérieusement. Les travailleuses et travailleurs vulnérables doivent pouvoir bénéficier de mesures spécifiques, en particulier tant que l’accès à la dose de rappel n’est pas garanti ou qu’il suppose une période d’attente.

L’accès facilité au chômage partiel, les allocations pertes de gains pour les indépendant-e-s et en cas de quarantaine ainsi que les aides spécifiques par exemple pour les acteurs culturels, doivent impérativement être prolongés. Les décisions prises le 19 novembre par les commissions parlementaires montrent la voie. La meilleure façon de prévenir les conséquences économiques négatives de l’incertitude actuelle, tant pour les travailleuses et travailleurs que pour l’économie dans son ensemble, est de maintenir les mesures de stabilisation et de protection.

Horaires d’ouverture des magasins: dégradation pour le personnel évitée

La population genevoise a rejeté aujourd’hui un élargissement des horaires d’ouverture des magasins, de même que la poursuite des ouvertures dominicales sans obligation de négocier une convention collective. Les études montrent que les horaires prolongés et les ouvertures dominicales n’apportent pas de chiffre d’affaires supplémentaire, mais au contraire ne font qu’augmenter la pression sur le personnel. Le « non » genevois succès à de nombreux résultats analogues dans d’autres cantons au cours des derniers mois et des dernières années. L’élargissement des horaires des magasins au détriment de la santé et de la vie de famille du personnel n’est simplement pas souhaité.

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