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Travailleurs suisses et frontaliers,plus forts ensemble pour le CCT IGE 2015 !

Les travailleurs étrangers – les frontaliers en particulier – servent de boucs émissaires. Les patrons profitent de la crise pour discipliner un mouvement syndical divisé et organiser le dumping salarial. Il faut au contraire lutter ensemble, travailleurs suisses et étrangers, hommes et femmes, pour obtenir des CCT améliorant les conditions de travail et de salaire de toutes et tous.

 

La situation économique difficile que traverse l’Europe depuis quelques années, le chômage important et la pauvreté de centaines de millions de personnes incitent toujours plus de personnes en provenance de pays frontaliers à chercher du travail en Suisse. Depuis de trop nombreuses années, le Vieux Continent est paralysé par une politique d’austérité aux conséquences dévastatrices sur les conditions de travail. En Grèce, les conventions collectives de travail (CCT) ont littéralement disparu ; de moins en moins de salarié·e·s en bénéficient. Au Portugal, près de 2 millions de personnes étaient encore au bénéfice d’une CCT en 2008. En 2012, soit quatre ans plus tard seulement, elles n’étaient plus que 300 000.

Le 24 mai dernier, la séance du comité national de la branche Industrie graphique et emballage était consacrée aux frontaliers. Du temps de comedia déjà, ils avaient été au centre des discussions lorsque l’accord sur la libre circulation des personnes était entré en vigueur. Ces femmes et ces hommes passent chaque jour la frontière, parfois après un long voyage, pour se mettre à disposition d’employeurs qui en profitent de plus en plus pour détériorer leurs conditions de travail.

Les entreprises apprécient de disposer de main-d’œuvre prête à travailler pour des salaires certes supérieurs à ceux de son pays d’origine, mais nettement inférieurs à ceux qui devraient être versés chez nous. Or les politiques des partis de l’UDC et de la Lega dei Ticinesi ont échauffé les esprits en voulant rendre les frontaliers responsables de tous les maux du marché du travail. On leur reproche de voler des emplois aux indigènes. Mais on passe sous silence – volontairement ou pas – le fait qu’ils trouvent du travail parce que quelqu’un leur en propose. Les frontaliers sont donc les premiers à servir de boucs émissaires. Et pas seulement dans les secteurs sans CCT, mais aussi dans l’industrie graphique – quoiqu’ils y soient moins nombreux que dans les autres secteurs.

Il est donc essentiel que nous réussissions à motiver et associer ces collègues à notre travail syndical, car leur résignation affaiblirait la force de frappe de notre syndicat – avec pour conséquence néfaste de détériorer nos conditions de travail. Ils doivent se persuader eux-mêmes que tous les salarié·e·s de notre pays doivent bénéficier des mêmes conditions de travail et que cet objectif fondamental passe par les syndicats, l’action syndicale et la solidarité. D’autant que ces collègues forment la majorité du personnel dans plusieurs entreprises importantes – dont certaines sont des membres influents de Viscom.

La discussion au sein du comité national a été intéressante. Elle a montré que toutes nos régions périphériques sont confrontées à des problèmes similaires. Nous devons maintenant renforcer les contacts avec les syndicats des pays voisins : notre CCT sera renouvelé en 2015 et il faudra être prêts pour les négociations.

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