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Uber doit enfin jouer cartes sur table

Décision historique à propos d’Uber

[Translate to Français:] © Trafiko

Le syndicat syndicom salue la décision du Tribunal des prud'hommes de Lausanne dans un litige entre un chauffeur et Uberpop. Le jugement, qui reconnait son statut d’employé de la société Uberpop, soutient clairement la revendication de syndicom: Uber doit reconsidérer son modèle commercial, se conformer à la législation suisse et enfin assumer sa responsabilité sociale. UberEats est le premier à le démontrer avec l’adoption d’une CCT pour les coursiers à vélo et les prestations urbaines de coursier.

Dans le monde entier, le modèle commercial d’Uber repose sur le dumping salarial et le contournement des lois. C’est également le cas en Suisse. Le Tribunal des prud'hommes de Lausanne a maintenant rendu une décision fondamentale qui aurait dû l’être depuis longtemps: la relation de travail entre Uber et ses chauffeurs est comparable au contrat de travail conclu entre les compagnies de taxi et leurs employés. En 2017, la CNA a déjà considéré Uber comme employeur. Néanmoins, Uber a jusqu’à présent refusé de classer ses chauffeurs parmi les employés et de payer les prestations correspondantes. syndicom espère que le jugement de Lausanne ouvrira la voie dans la bonne direction.

Le passage au numérique n’est possible que s’il est accompagné de responsabilité sociale

Dans le passé, syndicom a souligné à plusieurs reprises les abus commis par Uber. La multinationale a désormais la responsabilité sociale de repenser son modèle. Cela comprend le respect des obligations légales et la protection des droits des salariés. Le passage au numérique ne doit pas se faire au détriment des conditions de travail et de la protection sociale. Les nouvelles formes de travail et les technologies émergentes ne peuvent être acceptées que si les intérêts des employés sont garantis. Et le meilleur moyen d’y arriver est de se baser sur une convention collective de travail (CCT).

La CCT des coursiers contre le dumping salarial chez UberEats

Avec la CCT pour les coursiers à vélo et les prestations urbaines de coursier, syndicom offre à Uber la possibilité d’assumer pleinement cette responsabilité sociale. UberEats veut s’implanter en Suisse en coopération avec McDonalds. Cependant, les conditions de travail standard de l'industrie ne sont pas respectées. Un tel modèle alimente les mauvaises conditions de travail et favorise la précarisation de l’emploi. syndicom demande une nouvelle fois à UberEats d’appliquer à ses employés la CCT des coursiers, en vigueur depuis le 1er mai 2019, et de rechercher le dialogue de partenariat social avec syndicom. 

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