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Une commission du Conseil des États décide d’étendre le travail dominical

Au mépris total du personnel de la vente et des cantons, la Commission de l’économie et des redevances du Conseil des États (CER-E) a décidé de faire passer par la bande de quatre à douze par année le nombre d’ouvertures dominicales des magasins. L’Union syndicale suisse (USS) rejette fermement cette libéralisation du travail du dimanche. Le Parlement fédéral doit revenir sur cette attaque dirigée, à travers la loi COVID-​19, contre la loi sur le travail (LTr).

(USS) L’USS refuse fermement que le travail dominical soit étendu. Le passage à 12 ouvertures dominicales des commerces par année via la loi COVID-​19 est douteux du point de vue constitutionnel et antidémocratique parce qu’il revient à fouler aux pieds la volonté des citoyen-​ne-s qui se sont régulièrement prononcés, lors de nombreux scrutins cantonaux, contre la libéralisation des heures d’ouverture des magasins.

Il est prouvé que les ventes dominicales augmentent les risques psychosociaux pour le personnel de la vente qui, pendant la pandémie, a déjà fortement souffert de stress dans les commerces à grandes surfaces de vente ainsi que de la peur d’être infecté et de violentes pertes de salaire à cause du chômage partiel. Qu’aujourd’hui, la CER-E veuille faire passer en plus cette libéralisation aussi inutile que nuisible comme mesure prise dans le cadre de la protection des salarié-​e-s, témoigne, à l’égard des personnes concernées, d’un manque de respect encore jamais vu.

Il a déjà été moult fois prouvé que les ventes du dimanche n’entraînent pas une hausse du chiffre d’affaires, mais uniquement son étalement. Et seules les chaînes de distribution ayant une grande surface commerciale pourraient se le permettre, les magasins de plus petite taille ainsi que les boutiques y perdant au contraire. La conséquence serait la « mort des petits commerces ». Or précisément le personnel de ces derniers a de toute façon déjà dû payer un très lourd tribut à la pandémie à travers d’énormes pertes de revenu sur des salaires de fait trop bas.

Le Parlement doit rejeter cette déréglementation nuisible et cynique. La loi COVID-​19 ne doit pas servir de tremplin à des attaques contre la LTr et la protection de la santé des travailleurs et travailleuses.

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