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Une étape importante pour promouvoir la diversité des médias dans le canton de Berne

Réponse à la consultation de la révision de la loi bernoise sur l’information

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Dans sa réponse de consultation au Conseil-exécutif du canton de Berne, le syndicat des médias syndicom salue la révision de la loi sur l’information. La révision est une étape importante vers le maintien de la diversité des médias, car elle attribue au canton un rôle plus actif dans la politique médiatique. Dans le même temps, le syndicat espère encore davantage de clairvoyance du Conseil-exécutif – via une aide directe aux médias et la garantie des conditions de travail dans la branche des médias par le biais d’une convention collective de travail.

syndicom partage l’avis du Conseil-exécutif bernois selon lequel le processus d’économies et de concentration dans le paysage médiatique bernois, ainsi que la réduction corrélée de la couverture médiatique, mettent en péril la formation indépendante de l’opinion. Le fait que la loi révisée crée une base pour soutenir financièrement les médias bernois doit par conséquent être salué. Notamment dans les agences de presse comme Keystone-ATS, le nombre d’emplois est à peine suffisant pour assurer des informations diversifiées et de bonne qualité tant au niveau régional que national.

Aide directe aux médias dans tout le canton

Pour garantir la diversité des médias dans le canton de Berne, la loi bernoise révisée ne doit pas exclure l’aide directe aux médias, tous genres confondus. Le projet de loi ne prévoit cette aide que pour la partie francophone du canton. Sans l’élargir à la partie germanophone du canton, la marge de manœuvre du canton en matière de politique médiatique serait inutilement restreinte en une période de grands bouleversements médiatiques inachevés.

Une aide directe aux médias sans ingérence dans le travail journalistique est possible, comme le montre la pratique de la répartition de la redevance au niveau fédéral. Depuis des décennies, des radios locales privées et des chaînes de télévision régionales titulaires d’une concession en profitent.

Plus de moyens financiers

Dans le projet, le Conseil-exécutif estime que le canton de Berne est tenu d’investir chaque année entre 500 000 et 750 000 francs dans des mesures d’encouragement en faveur des médias et de la formation politique, afin qu’elles déploient certains effets. syndicom est convaincu que ces moyens financiers ne suffisent pas pour garantir la diversité des médias et accroître les compétences médiatiques de la population, en particulier des jeunes. A ses yeux, la contribution d’aide annuelle doit donc être augmentée de manière significative.

Par ailleurs, syndicom propose de créer un nouveau fonds pour l’aide aux médias, afin de soutenir non seulement des projets temporaires, mais aussi des projets à plus long terme. syndicom incite également à examiner la création d’une fondation pour la promotion des médias et le renforcement des compétences médiatiques afin d’assurer, avec d’autres acteurs, la diversité des médias et une qualité élevée de l’information.

Garantir les conditions de travail pour le journalisme professionnel

Lors de l’attribution de fonds publics, les pouvoirs publics sont également tenus de veiller à ce que l’argent serve effectivement à la réalisation des objectifs fixés. Dans ce contexte, il faut être attentif aux conditions-cadres dans lesquelles les prestations journalistiques sont fournies. Cela inclut en particulier les conditions de travail des professionnel-le-s des médias.

En Suisse alémanique et au Tessin, les journalistes, les photographes de presse et le personnel technique des rédactions ne disposent d’aucune convention collective de travail qui garantit leurs conditions de travail. Les suppressions d’emplois drastiques de ces 15 dernières années et la réduction constante des effectifs des rédactions ont également entraîné un stress temporel problématique et une pression sur les salaires. Cet amalgame a conduit à des conflits collectifs de travail, notamment dans les médias basés dans le canton de Berne, qui ont également été favorisés par le vide conventionnel.

Les entreprises de médias qui demandent des fonds publics devraient offrir leur aide pour garantir collectivement des conditions de travail minimales. Cela doit être garanti par l’obligation de négocier une convention collective de travail avec les organisations représentatives compétentes, comme syndicom.

 

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