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Graphisme : états inquiétants des pensions des indépendants

Seuls 24,5 % des créatifs indépendants connaissent le montant de leur rente et les montants des retraites sont très faibles. Autour de la campagne que-vaut-montravail. ch, qui traite de la valeur du travail dans la branche graphique, syndicom a lancé une enquête sur la situation de travail et de revenu des créatifs indépendants.

Dans cette enquête, syndicom demande aussi comment les indépendant( e)s sont assuré(e)s pour la prévoyance vieillesse. Les réponses sont à la fois alarmantes et effrayantes : tout juste 24,5 % savent à combien s’élèvera leur rente, et seul 13,6 % sont convaincus qu’elle suffira pour en vivre. La caisse de pension Freelance de syndicom confirme qu’une graphiste indépendante typique assure entre 30 000 et 40 000 francs de revenus annuels auprès de sa caisse de pension. Avec l’AVS, il en résulte une rente comprise entre 2372 et 2681 francs à l’âge de la retraite – ce qui ne suffit pas pour la vieillesse et ne peut être le salaire de toute une vie. Et il ne s’agit là que des assuré(e)s qui peuvent cotiser. Tous ceux qui n’ont pas les moyens de verser 12,5 % de cotisations au deuxième pilier se retrouvent avec une rente AVS de 1431 francs seulement.

Solutions politiques recherchées
Comment est-ce possible en 2019 ? Pourquoi notre système de retraite prend-il encore comme référence un emploi à 100 %, alors que de moins en moins de personnes peuvent travailler à ce taux même si elles le souhaitaient ?

De nouvelles solutions politiques doivent être recherchées de toute urgence ! Les mesures qui auraient pris la bonne direction, comme le renforcement du premier pilier, ont échoué avec la réforme Prévoyance vieillesse 2020 et auparavant avec l’AVS+. La réforme en cours d’AVS 21 ne contient aucune mesure susceptible d’améliorer la situation des indépendant(e)s. On espère qu’un Parlement plus jeune, plus progressiste et plus moderne prendra conscience de ces nouvelles formes de travail.

Espérer ne suffira certainement pas. Sans la pression des personnes concernées, rien ne changera, c’est clair. syndicom est donc disposé à faire un premier pas en 2020 avec la campagne que-vaut-mon-travail.ch et à prendre des mesures de politique syndicale en faveur des graphistes et de tous les autres indépendant(e)s et travailleurs dans les nouvelles formes de travail. 


Michael Moser, secrétaire central secteur médias

Campagne «Que vaut mon travail?»

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