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Industrie graphique: 95% de OUI à des mesures de lutte

La prolongation de deux heures de la durée hebdomadaire du travail et la réduction des suppléments pour travail de nuit, deux exigences formulées par l’association patronale Viscom, ont fait un tollé parmi la main-d’œuvre de l’industrie graphique. A leur votation générale du 13 février sur des mesures de lutte visant à défendre le contrat collectif de travail (CCT) de l’industrie graphique, quelque 95% des membres concernés de syndicom ont dit OUI à des mesures de lutte. Le 26 janvier déjà, les membres de syna avaient approuvé à l’unanimité des mesures de lutte, à leur conférence de branche syna-Print.

Après ces résultats sans ambiguïté, les syndicats maintiennent leur offre de compromis, consistant à prolonger le CCT qui ne s’applique plus depuis le 1er janvier 2013. Cette solution permettrait d’éviter de graves conflits dans l’industrie graphique au cours des prochains mois. Les entreprises s’avisant, en cette période de vide conventionnel, de réduire les suppléments pour travail de nuit ou de prolonger la durée du travail doivent s’attendre, après ce OUI à des mesures de lutte, à une série d’actions syndicales, les travailleurs/euses étant déliés de l’obligation de respecter la paix du travail.

Les syndicats syndicom et syna attendent de l’organisation patronale Viscom qu’elle revienne à la table des négociations sans poser de conditions préalables et qu’elle retire sa prise de position provocatrice publiée après la séance de son comité central du 1er février. Les entreprises y étaient à nouveau «encouragées» à prolonger la durée du travail et à réduire les suppléments en place. De telles attaques contre le CCT constituent une forme de lutte patronale, avec à la clé des destructions d’emplois et des réductions de salaire intolérables. Il est donc cynique de la part du même CC de Viscom d’inviter par lettre les syndicats à renoncer à toute mesure de lutte!

Les syndicats et les travailleurs/euses de l’industrie graphique savent répondre aux provocations, comme ils l’ont prouvé dimanche dernier à Bâle. Le personnel de l’imprimerie de journaux de la Basler Zeitung a arrêté les machines pendant la nuit de dimanche à lundi et empêché l’impression de la Basler Zeitung à Bâle. Ce débrayage visait la direction et les propriétaires d’une imprimerie ayant quitté Viscom qui, dans leur arrogance, avaient négligé de mettre en place pour la fermeture du site en question prévue à la fin de mars, un plan social conforme aux possibilités financières de Messieurs Blocher et Tettamanti.

Les syndicats sont disposés, après le soutien massif recueilli par les mesures de lutte, à reprendre les négociations – ou alors à défendre le CCT contre les provocateurs dans les rangs de Viscom – sur les lieux de travail et aux portes des entreprises.

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