Urs Schwaller, PDC fribourgeois et surtout président du conseil d’administration de La Poste, répondait aux cartes syndicom dans La Liberté en prétendant que le syndicat jetait de l’huile sur le feu. La Poste parlait de cartes imaginaires.

Cette communication par l’intox a fait long feu maintenant que La Poste dévoile, canton par canton, l’étendue de dégâts parfois pires que les scénarios de syndicom, rarement moins graves. La Poste ne fait pas dans la dentelle et fonce sabre au clair. Elle ne parle bien sûr pas de fermetures, mais de bureaux examinés. Mais, comme l’a confirmé la ville de Berne, quand La Poste dit : « j’examine », cela signifie généralement : « en fait j’ai déjà décidé, je vais fermer. »

Le 31 mai, l’ATS comptait 202 offices postaux sur la sellette en Suisse, dans 15 cantons. Parmi ceux-ci, Berne est très touché. Près de la moitié des offices (76) pourrait être transformée en agence ou fermée. A Neuchâtel, 14 bureaux sont visés, soit un sur trois. Comme sur Vaud (49 / 127), Bâle et Thurgovie. Dans le Jura (15 / 31), Fribourg (24/56), les Grisons, à Schwyz, en Argovie et à Soleure près d’un sur deux est menacé. Dans le canton de Zurich, 41 offices postaux sont menacés de fermeture. Si l’on ajoute les fermetures annoncées depuis le 31 mai, nous arrivons à 345 offices dans le viseur du Géant jaune. Après Genève, très actif dans ses mobilisations, c’est Vaud, très touché, qui passe à l’offensive avec la mise sur pied d’un comité « Touche pas à ma poste », auquel syndicom participe. Interpellation, pétition et actions sont au menu. (YS)