Le digital menace l’emploi
Le mardi 27 septembre, la quasi-totalité du personnel de l’imprimerie Messeiller, accompagné de syndicom, a manifesté devant le Grand Conseil neuchâtelois qui devait se prononcer sur l’abandon de la version imprimée de la Feuille officielle (FO), dès le 31 décembre 2016. Un grand nombre de sympathisants étaient aussi présents pour apporter leur soutien. Malgré cette forte mobilisation, les députés ont confirmé – par 84 voix contre 3 et 23 abstentions – ce passage au numérique, sans report en commission pour examen préalable des conséquences sur les salariés et le patrimoine industriel du canton.
Le même jour, le président du Conseil d’Etat, le socialiste Jean-Nat Karakash, annonçait au Grand Conseil que la situation financière du canton était « critique ». Le gouvernement, pourtant à majorité socialiste, prône l’adoption d’un plan d’économies de 100 millions d’ici 2020. Demander de renoncer, même provisoirement, à l’économie de ce passage au numérique semblait donc tomber le plus mauvais jour.
Une partie des députés s’est néanmoins montrée sensible aux préoccupations des travailleurs. Les salariés et syndicom regrettent fortement la décision du Grand Conseil mais estiment néanmoins avoir réussi à créer un débat sur la non-prise en considération, dans les discussions préalables, de la situation des travailleurs.
syndicom reste très inquiet des conséquences de cette décision et reviendra rapidement devant le Conseil d’Etat pour une audition des travailleurs et de leurs représentants afin de se faire entendre sur les mesures qui pourraient être envisagées en cas de licenciement collectif ou, pire, de fermeture de l’imprimerie. Les salariés et syndicom continueront à sa battre pour la défense des emplois dans l’industrie graphique. (syndicom)
