Il faut des mesures pour que les employé-e-s des domaines en déclin soient qualifiés pour les domaines et professions en essor. Ces mesures ne peuvent être concrétisées qu'en inscrivant un droit clairement défini à la formation et au perfectionnement dans les CCT.
Pour tenir compte de l’évolution numérique, les concepts de développement du personnel ne suffisent pas. Les syndicats et les employeurs doivent développer les professions et les conditions de travail au même rythme que l’évolution technologique – pour le bien des employé-e-s. Il faut recenser systématiquement les qualifications qui deviendront obsolètes à brève échéance et qu’il s’agira de consolider. Cela nécessite donc une planification stratégique dans une logique paritaire. La formation et le perfectionnement doivent faire place au principe «Hire and Fire». Dans les circonstances d’une économie numérique, les employé-e-s doivent bénéficier d’un droit garanti au perfectionnement durable, et pas seulement de quelques jours par année – qui sont perdus à la fin de l’année s’ils ne sont pas utilisés.
Les droits à la formation et au perfectionnement doivent être inscrits dans les conventions collectives de travail (CCT). Et très concrètement sous forme de temps, d’offre et d’argent. Ces droits ne doivent pas s’éteindre à la fin de l’année, mais être transférés sur des comptes de perfectionnement individuels et cumulables. L’avoir peut être utilisé ultérieurement pour un perfectionnement complet et approfondi, p. ex. une formation post-grade, afin de maintenir ou d’améliorer sa compétitivité sur le marché du travail. Important: pour que le perfectionnement soit fructueux, une réduction rapide et simple du taux d’occupation doit être possible.