Transmettre la passion pour son travail
Aujourd’hui, les changements sont toujours plus fréquents. Nos habitudes sont bouleversées : distribution le soir, le samedi et à certaines périodes. Les clients sont toujours plus nombreux à souhaiter des prestations sur mesure. Notre défi – pour PostLogistics et aussi syndicom – consiste à nous adapter. La formation est cruciale pour affronter les changements attendus.
À plus de 50 ans, nous relayons des valeurs.
Je m’occupe d’apprenti(e)s depuis 1988 déjà : en tant que représentant syndical, j’étais expert aux examens finaux. Bien des choses ont changé depuis.
Autrefois, on recevait une formation qui permettait de fournir un service. Aujourd’hui, on cherche à comprendre les processus, les stratégies, le pourquoi du comment. Je répète aux apprenti(e)s que l’important n’est pas « ce » qu’ils apprennent, mais « comment » ils le font, car l’apprentissage n’est pas un point d’arrivée, mais de départ. On doit apprendre sans arrêt pour s’adapter aux changements. Dans le monde numérique, c’est une nécessité d’entraîner les muscles de la pensée. Les apprenant(e)s doivent devenir des personnes proactives, ouvertes, capables de comprendre comment s’améliorer, sachant penser pour proposer des solutions efficaces à l’entreprise. Ainsi, ils ne deviennent pas seulement des experts, mais de véritables « influencers », comme on les appelle aujourd’hui.
Au centre PostLogistics de Cadenazzo, nous comptons six apprentis en logistique et une apprentie employée de commerce. Dans la logistique, nous engageons des jeunes dès 17 ans pour qu’ils travaillent de manière autonome en deuxième année déjà, après l’obtention du permis de conduire. L’entreprise participe aux frais s’il est obtenu au cours d’une période déterminée. Durant les trois ans de formation, les apprenti( e)s effectuent des stages internes et externes à La Poste pour consolider leurs connaissances.
La formation agricole m’a enseigné qu’il est décisif non seulement d’avoir une bonne semence, mais aussi de suivre la phase de la croissance pour obtenir une bonne récolte. Je cherche à faire de même lorsque j’accompagne les jeunes en formation, en partageant mon expérience et en restant à leur écoute. Je souhaite leur transmettre la passion pour le travail quotidien. Nous autres, à plus de 50 ans, sommes la mémoire historique du syndicat et de l’entreprise et nous devons transmettre certaines valeurs : motiver les autres, croire en ce qu’on fait et être positifs. Il faut cesser de regretter le bon vieux temps et voir ce que nous pouvons faire dans cette jungle de changements. Nous devons adopter une approche positive : le nouveau centre régional de colis en construction est une garantie pour l’avenir de nos jeunes. Et je suis fier d’apporter une contribution à leur futur.
Giovanni Valerio, rédacteur syndicom rivista; le portrait est publié dans le syndicom magazine N°9