« Nous avons atteint un bon résultat »
«Il n’y a qu’une année et demie que nous nous connaissons. Nous travaillons pour différents journaux alémaniques sur divers sites. Pourtant, nous sommes tous engagés chez Tamedia. Depuis l’automne 2017, nos départements ont été regroupés chez Tamedia Editorial Services (TES).
La photographie, la rédaction image, l’infographie, la mise en page, la production de textes et les correcteurs sont désormais réunis dans un seul département. Il y a un an, l’incertitude régnait. De nombreux collègues devaient changer de lieu de travail. Personne ne savait qui aurait encore un emploi dans six mois. Les fusions ont conduit à une réorganisation des commissions du personnel (CoPe) de Tamedia. En mai, l’entreprise passait à la vitesse supérieure lors de l’élection CoPe des départements à peine formés, alors que cette CoPe n’avait encore aucun nouveau règlement valable. Peu après, le motif de cet empressement était clair. Dans un premier temps, Tamedia a incité certains employés de TES à quitter volontairement l’entreprise. Début août, un licenciement collectif était prononcé. Vingt-deux des 162 employé( e)s recevaient leur congé.
«Un mieux pour les plus de 50 ans et les perfectionnements.»
Pour les cinq membres fraîchement élus de la CoPe, le licenciement a entraîné encore davantage de travail. Car il a fallu indiquer lors de la procédure de consultation comment empêcher ou du moins minimiser la réduction d’effectifs. Il s’est agi de négocier un bon plan social. Une période très intense, qui nous a poussés jusqu’à nos limites. Le poids des responsabilités a pesé lourd. Dès le début, syndicom nous a bien soutenus. Il a été un interlocuteur important. Après chaque session de négociation, nous avons consulté notre base, à savoir les employé(e)s TES.
Maintenant que nous sommes parvenus à un résultat, nous nous demandons si nous n’aurions pas dû chercher à obtenir davantage de concessions. Sans aucun doute, le résultat est bon : des améliorations ont été obtenues pour les indemnités de départ des employés de plus de 50 ans, ainsi que pour les perfectionnements et les retraites anticipées. Mais il n’y a pas de quoi pavoiser. Car les licenciements sont une réalité, et l’avenir est incertain.»
Basil Weingartner; une fine équipe est publié dans le syndicom magazine N°9