Les temporaires

 Depuis le 1er janvier, le centre courrier de Mülligen recourt désormais aussi à du personnel temporaire. syndicom ne devrait-il pas à l’avenir se préoccuper davantage de cette catégorie d’employé(e)s?

Oui, c’est une nécessité. Pendant longtemps, syndicom a pu empêcher que cette pratique relativement courante dans l’économie privée ne s’étende aux entreprises proches de la Confédération. Nous ne sommes pas restés les bras croisés pour autant. Rien qu’à La Poste, nous avons déjà mené deux campagnes pour les employé(e)s temporaires. Il en est aussi ressorti que nous devons sensibiliser ces personnes dans leur langue maternelle. Nous avons donc édité des flyers dans neuf langues.

Pour syndicom, il existe deux aspects fondamentaux à prendre en compte. D’une part, le personnel temporaire ne doit pas être exploité comme main-d’oeuvre bon marché et concurrencer ainsi les conditions de travail des employé(e)s fixes. D’autre part, une entreprise ne doit pas fonctionner librement avec « des employé(e)s temporaires permanents ».

Les employé(e)s temporaires doivent pouvoir obtenir un engagement fixe après un certain temps. Car la plupart d’entre eux ne travaillent pas à titre temporaire de leur plein gré. Le travail temporaire offre peu de sécurité et de perspectives professionnelles. Et lorsqu’il n’y a pas de convention collective de travail, les employé(e)s temporaires effectuent le même travail que les employé(e)s fixes à des conditions nettement moins bonnes et avec une sécurité sociale restreinte. Une injustice qui touche principalement les migrants, les femmes et les employé(e)s âgé(e)s. Nous continuerons donc à nous engager pour la combattre.


Christian Capacoel, responsable de la communication