Les employés de l’ATS décident d’entrer en grève
Les employés de l’ATS continuent leur lutte: pas de licenciements sans négociations!
Lors d’une assemblée générale, le personnel de l’ATS a décidé hier à une majorité écrasante d’appeler à la grève ce mardi. Le personnel montre ainsi qu’il n’est pas prêt à accepter le démantèlement excessif et l’attitude obstinée de la direction. Les licenciements ont eu lieu malgré une grève d’avertissement et la résistance massive de la rédaction. L’agissement précipité de la direction est seulement motivé par les coûts. L’ATS n’a pas de stratégie. Les employés réclament l’ouverture de négociations. En même temps, ils appellent le conseil d’administration à prendre des mesures pour empêcher une nouvelle aggravation de la situation.
Dans sa réponse à la résolution de la rédaction, la direction de l’ATS a indiqué clairement qu’elle renonce à entrer en matière sur les points principaux. C’est plus que surprenant au vu de la résistance massive des employés. Pour rappel, le 23 janvier dernier, l’ensemble du personnel avait débrayé dans toute la Suisse pendant trois heures et exprimé son mécontentement à l’égard des méthodes brutales de la direction. La direction n’a accepté d’entrer en matière que sur de petites améliorations concernant le plan social encore insuffisant. Et après l’insistance répétée de la commission de rédaction (CoRe) et les crises de nerfs de plusieurs employés, elle a accepté d’organiser une prise en charge psychologique. La CoRe considère qu’un soutien psychologique est indispensable dans le contexte du devoir d’assistance de l’employeur.
Les journalistes de l’ATS ont perdu toute confiance dans la direction
Le directeur de l'ATS, le CEO Markus Schwab, a déclaré publiquement dans une interview que l’ATS ne devait rendre des comptes qu’à ses actionnaires. Après les licenciements impitoyables et le refus des négocier sur un pied d’égalité, la direction a perdu la confiance des salariés. Ces déclarations montrent clairement que l’ATS considère ne plus avoir d’obligations envers ses employés.
Le conseil d'administration doit assumer sa responsabilité comme médiateur
Compte tenu de l’aggravation de la situation et du fait que la confiance est sapée entre le personnel et la direction, le conseil d’administration doit dès lors trouver une issue au conflit. Car il assume en fin de compte la responsabilité stratégique de la voie poursuivie par la direction. Les employés continuent d’affirmer leur volonté de mener des discussions ouvertes et transparentes sur la stratégie future et les besoins du personnel qui en découlent.
La démantèlement met en danger l’offre médiatique et les contributions fédérales
Le démantèlement prévu met aussi en péril l’offre médiatique en Suisse. En particulier, les petites et moyennes entreprises de médias, qui disposent de ressources limitées, dépendent des services de l’ATS. De plus, le démantèlement massif menace les contributions fédérales de deux millions de francs. La question se pose dès lors de savoir quelle est la pérennité de la voie suivie par la direction si elle sape le bon service de l’ATS, empoisonne le climat de travail et met en péril des revenus qui rapportent des millions.